Le M23 Accuse, Le Burundi se tait : Silence complice ?

Le Burundi face aux accusations du M23

Au cœur de la tourmente régionale, le Burundi se retrouve sous les projecteurs suite aux accusations portées par le groupe rebelle M23. Ce dernier prétend que le Burundi, loin d’être un simple observateur, collabore activement avec diverses milices et les FARDC.

Un silence qui en dit long

Alors que la région des Grands Lacs est en ébullition, le Burundi, acteur clé de cette crise, demeure étonnamment silencieux. Une centaine de ses militaires sont pourtant déployés au sein d’une force régionale de l’EAC, ayant pour mission de contenir l’avancée du M23 et d’autres groupes armés dans l’est du Congo.

Face à cette situation tendue, Scovia Mutesi, journaliste renommée, a tenté d’obtenir des éclaircissements. Elle a directement questionné le porte-parole du gouvernement burundais, Prosper Ntahorwamiye, sur les allégations du M23. Sa réponse, pour le moins évasive, « L’absence de réponse est une réponse », a jeté un voile de mystère et suscité de nombreuses interrogations.

L’ambassade des États-Unis intervient

L’ambassade des États-Unis en RDC, préoccupée par la montée de la violence dans le Nord Kivu, a appelé à une coordination accrue entre le gouvernement de la RDC, la MONUSCO et la Force régionale de l’EAC. Elle a également insisté sur la nécessité d’un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour les populations touchées.

Vers une solution politique

L’ambassade américaine rappelle que la crise dans l’est de la RDC nécessite une solution politique, pas militaire. Elle exhorte toutes les parties à respecter les accords récemment conclus, y compris le cessez-le-feu en vigueur depuis le 7 mars 2023.

Le Burundi à la Croisée des Chemins

Dans cette région où chaque déclaration a un poids considérable, le silence du Burundi, juxtaposé à l’appel à l’action de l’ambassade américaine, pourrait bien préfigurer de nouveaux développements dans cette crise complexe. Le choix du Burundi de garder le silence soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses, et le monde attend avec impatience une clarification de sa position.